vendredi 17 février 2017

La vie est dure, moi aussi. 7



Nuit en puzzle et jour en pièces. 
C'est la vie à l'hôpital. 
Prendre les bonnes nouvelles avec philosophie et accepter les mauvaises avec la même philosophie. 
Cette philosophie peut aussi s'appeler :- Ne croire que la parole d'Edward, les autres paroles devant aussi être écoutées mais sans susciter aucun enthousiasme. Il n'y a que Edward qui sait ce qu'il a vu et ce qu'il doit dire.
Je me demande si Ruwen Ogien l'exprimerait ainsi mais je suis certaine qu'il comprendrait ce que je j'appelle l'enthousiasme raisonné à l'hôpital.
Pichaya me dit aussi :- L'hôpital c'est comme un avion, tu rentres dedans et ensuite tu te laisses aller, tu es bien, tu es dans les mains du pilote. 
Le problème c'est que dans un avion, je ne me laisse jamais aller, c'est la trouille irraisonnée. Je n'ai pas osé l'avouer à Pichaya.
Aujourd'hui on va dire que demain est autre jour et que quand le vent se lève, il faut tenter de vivre.

2 commentaires:

  1. Je trouve toujours qu'il y a une part d'irrationnelle lorsque l'on prend l'avion. On met sa vie, si précieuse, dans les mains d'un autre. Un autre totalement inconnu.
    Et se mentir à soi-même devient tellement réconfortant. "Tout ira bien, il y a moins d'accident d'avion que de voiture, il y a plusieurs ordinateurs qui calculent,..etc". Et puis tu penses à ceux qui étaient avec le suicidaire de Germanwings... Puis finalement comme tu es en train de partir en vacances, tu te dis que ton pilote ne doit pas être suicidaire, lui, et que tout ira bien. Tu regardes autour de toi pour déceler des rires nerveux, des attitudes suspectes (le truc qui te sauvera - un mec pâle et évacuation de l'avion) puis tu t'envoles quand même...
    En bateau on pourrait essayer de nager et donc tu aurais encore un peu de contrôle sur ta vie mais c'est irrationnel aussi...

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