vendredi 10 février 2017

La vie est dure, moi aussi. 3


Hier j'ai terminé Les mille et une nuits de Ruwen Ogien sur cette phrase : " ... la souffrance physique est un fait brut qui n'a aucun sens, qu'on peut expliquer par des causes, mais qu'on ne peut justifier par des raisons." Et point final, je referme le livre.
Je vais faire miens ces mots et ses mots qui disent tout ce que je pense et ressens depuis l'âge (si jeune) de 25 ans où j'ai compris que la souffrance physique ne m'apporterait jamais rien, ne me ferait jamais grandir, ne me donnerait jamais aucune prérogative sur les bien portants.
Cette pieuvre de douleur qui m'a fait durant toute une nuit souhaiter voir la mort arriver plutôt que de continuer à vivre la douleur qui me mangeait et me digérait.
Cette douleur à laquelle jamais on ne peut s'habituer et qui lorsqu'on l'a vécue une fois est un poison qui se nourrit de la douleur suivante tel le virus qui jamais ne vous immunise mais se rajoute indéfiniment vous infectant chaque fois un peu plus. 


Mes questions du jour sont vestimentaires.
Comment vais-je arriver à m'habiller en ressortant du CHU ?
Comment fait-on pour enfiler un jean sur un sonde urinaire ... Avec un collant et une robe, ce sera peut être mieux ... Je ne sais pas.
Je dis tout cela à Jno en m'endormant car je veux qu'il comprenne que j'ai aussi des préoccupations vestimentaires.
On arrive à une première conclusion, à savoir qu'il n'est pas question que je passe trois semaines en jogging ou truc pyjama moche informe. Jno me dit que ce sera l'occasion de mettre ma petite robe noire mais je lui fais remarquer que il y a peut être un juste milieu entre le jogging informe et la robe de cocktail.
On se dit surtout que cela aurait été beaucoup plus simple à gérer en plein été.
J'ai très mal géré mon planning sur ce coup-là. 


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