Hier soir, une visite de routine chez la dermatologue qui me demande de mes nouvelles. Elle est vaguement au courant de mes problèmes actuels de santé car je lui en ai parlé le mois dernier mais elle s'en fout un peu. Là, il se trouve qu'elle a du temps à passer, sa patiente suivante lui ayant fait faux bond ce dont d'ailleurs elle ne cesse de se plaindre et d'argumenter en me disant qu'il n'y a plus aucun respect pour les médecins. Il ne faudrait pas qu'elle continue à plaidoyer dans ce sens car je pourrais bien lui répondre ce que je pense du respect des médecins pour leurs patients.
Elle me dit : - Alors, ils sont réglés vos petits problèmes ?
Je lui réponds que non et que je me fais opérer cette semaine.
Elle continue à me questionner et au fur et à mesure de mon récit que cette fois-ci elle semble prendre au sérieux, elle prend un air catastrophé et me dit : - Mais j'espère qu'il va savoir ce qu'il vous arrive le chirurgien d'il y a sept ans !
Je lui dis qu'évidemment il va le savoir puisque c'est mon avocat qui va lui dire.
Et là, elle a de nouveau un air catastrophé mais qui ne ressemble plus du tout à celui qu'elle affichait quelques secondes auparavant. C'est "catastrophé", mais beaucoup plus perso si vous voyez la nuance qu'il peut y avoir entre ces deux notions de "catastrophé".
Et elle ajoute : - Vous n'allez pas faire ça !
Je lui dis : - Parce que vous imaginiez quoi ? (J'ai pas fait le What did you expect car sur le coup, j'hésitais avec What else et que de toute manière elle avait pas la tête à comprendre)
Et elle se lance dans un grand discours (en me dirigeant soudainement vers la sortie) comme quoi ce serait bien plus simple si le chirurgien d'il y a sept ans, était tout simplement informé par le courrier d'un confrère.
Je lui réponds : - Il y a des choses dans la vie qu'il faut faire soi-même si on veut être certain qu'elles soient faites et bien faites.
Elle me tend la main pour me dire au revoir et elle a un air catastrophé très très perso.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire