Un jour qui commence pour vite le terminer et raccourcir le décompte.
Un décompte pour aller vers une autre étape qui ne sera peut être pas plus confortable que celle que je vis actuellement mais on espère toujours que le différent sera mieux, c'est humain.
Tout ce temps libre que l'on doit m'envier ... Et dont je ne fais rien.
Je ne lis pas, je ne peins pas, mon cerveau est incapable de lire et mon corps incapable de me porter longtemps.
Je suis devenue limace sur un lit.
Limace sans projet puisque mon calendrier n'est plus que provisoire et s'ajustera en fonction de mes fonctions.
Chaque jeudi dans Charlie, je lis l'éditorial de Philippe Lançon, je sais que ses mots vont avoir une résonance et me consoler. Ce n'est pas parce que je mets une échelle à la douleur et à la violence, c'est parce que Philippe Lançon écrit merveilleusement et que chacun de ses mots emboités parfaitement dans une phrase me parlent avec grâce de son quotidien depuis plus de deux ans.
Et juste en dessous il y a le billet de Mathieu Madénian dans une autre forme d'émotion.
Il écrit bien Mathieu, il y a en lui une pudeur de l'émotion qui me bouleverse complètement.
Parfois, il arrive à tout masquer, à dire et c'est tout. Et d'autres fois il déborde et l'on voit ses mots pleurer sans pudeur.
Je les aime ces deux rescapés de la vie.
Peut-être qu'ils se disent comme Beckett : Je ne peux pas continuer, je vais continuer.
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