Plus de mots pour dire que Pichaya ne viendra plus me demander de peindre à ses côtés, il ne viendra plus me demander de décorer l’Espace pour le réveillon, il ne viendra plus me demander de prendre une statue en photo puis en sortir cinquante et me dire : «?j’exagère un peu?», il ne viendra plus me demander de monter derrière lui sur son scooter pour prendre en photo tous les bâtiments remarquables de Pondy avec l’idée d’en faire un livre, il ne me demandera plus de lui apporter des caleçons à la clinique, il ne me demandera plus d’organiser des ateliers peinture pour des enfants défavorisés, il ne me demandera plus de lui apporter des magazines français et de ne jamais me les rembourser, il ne me demandera plus de lui garder ses médicaments dans le frigo, il ne me demandera plus de venir déjeuner avec lui, il ne me demandera plus conseil pour s’acheter du tissu et confectionner des sets de table.
Plus jamais ma maison ne sera envahie par l’odeur de la naphtaline.
Plus jamais ma maison ne sera inondée par les bouteilles d’eau qu’il renversait durant la nuit.
Plus jamais je ne l’entendrai prononcer mon prénom avec le r qui roule jusqu’à l’o.
Il ne me demandera plus rien, il ne m’exaspérera plus jamais et c’est ce qui est insupportable, insurmontable.
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