Les témoignages accusant l’abbé Pierre d’abus sexuels allant jusqu’au viol et à des agressions à l’encontre d’enfants qui peuvent être qualifiés de pédocriminalité sont de plus en plus nombreux et nous sommes de plus en plus effarés par ces révélations qui ne sont pas mises en doute puisque « différentes personnes » étaient au courant.
Dès que la presse a dévoilé le rapport en juillet, j’ai pensé à Lambert Wilson. J’ai imaginé la tempête qui devait le déchirer. Il a incarné l’abbé Pierre au cinéma comme un être d’exception et dit même avoir eu « un coup de foudre » pour lui, alors que pouvait-il ressentir aujourd’hui sinon avoir été trahi ? Est-ce qu’il n’était pas lui aussi une victime de l’abbé Pierre ?
Mardi soir dans « C à vous », il était l’invité d’Anne-Elisabeth Lemoine qui lui a demandé comment il vivait cette situation. Livide et pratiquement sans voix, il a exprimé son incompréhension. Le désarroi de tous ceux qui se sont fait avoir et dont nous faisons partie. Ses balbutiements et son air égaré ne laissent pas de place au doute, il n’a jamais eu aucun soupçon et semblait se demander comment il avait pu ne pas en avoir au regard des terribles révélations qui se multiplient aujourd’hui.
Et puis il a malheureusement conclu par ce cliché : « Si l’église réformait le célibat des prêtres, cela n’arriverait pas » qui est une injure faite aux femmes. Cela revient à dire que la femme, l’épouse d’un homme, occupe une fonction utile et bestiale qui consiste à lui faire passer ses pulsions sexuelles perverses…
Il n’y a malheureusement pas que Lambert Wilson pour sortir une telle énormité, je l’ai entendue à plusieurs reprises et c’est une manière très lâche de s’en sortir.
Dans le procès des viols de Mazan, il n’est pas question de célibat des prêtres, mais d’hommes qui sont pour la plupart en couple, non ?
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