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Groupe des chats noirs du mal dans l'obscurité. Photo DR |
J’ai croisé une horde de chats noirs.
Enfin, je ne les ai pas croisés, je pense qu’ils sont venus de leur propre initiative et que leur initiative est vraiment injuste, car, a priori, je n’ai rien contre les chats, même s’ils sont noirs.
Ils ont dû organiser un événement sur Facebook, car cette nuit, tous les chats du Tarn-et-Garonne étaient sous ma fenêtre et ils hurlaient :
« On va la faire chier la Moyen, on va la faire chier… « Enfin, ils ne hurlaient pas vraiment ça, car déjà ce n’est pas correct d’employer le mot « chier » en langage humain, même si, en langage chat, je pense que ça peut passer vu le plaisir qu’ils ont parfois à chier partout, mais c’est surtout que les chats ne parlent pas en humain, sauf pour Lewis Caroll, qui croient à des contes idiots. Les chats, en vrai, ils miaulent.
Donc, dans mon histoire de horde de chats noirs, les chats hurlaient en miaulant un truc qui voulait dire exactement : « On va la faire chier, la Moyen ».
Déjà, quand vous avez un seul chat noir dans votre vie, c’est la plaie et, pour s’en débarrasser, c’est une peu comme les punaises en automne, à moins de les aspirer, vous devez vivre avec. Mais une horde !!!! On doit mettre des années à se débarrasser de leurs sorts… on vit avec !
Je pense connaître la cause de ce qui pourrait être à l’origine de la horde de chats noirs, dont certains vont être prompts à venir me faire remarquer que ce n’est qu’une « hypothétique » horde de chats noirs. Oui, je dois être honnête et reconnaître que je ne les ai pas vus, ce qui est normal, car voir un chat noir dans la nuit noire, même en horde, c’est impossible.
Mais, même si on ne les voit pas, on les sent.
C’était le soir d’Halloween lorsque les enfants ont frappé à ma porte en criant : « Un sort ou des bonbons », j’ai eu l’idée imbécile de répondre : « Un sort ! »
Mon idée n’était pas imbécile, elle était humanitaire.
Je venais d’avoir à l’esprit le kilo de bonbons que j’avais acheté en prévision de la soirée et j’ai été prise de remords en pensant à la santé de ces pauvres petits dont j’allais bourrer les poches de gélatine de porc aux sucres saturés. Un sursaut humanitaire m’a donc amenée ce soir-là à me sacrifier et à préférer le sort qui m’était jeté au destin tragique de ces bambins innocents aux sourires de zombis.
C’est ainsi que les chats noirs ont été contactés sur leur réseau social, celui des chats noirs qui font chier les gens gentils : #leschatsnoirsquifontchierlesgensgentils, et ils ont organisé ce fameux événement sous ma fenêtre en hurlant ce que vous savez.
Depuis, je cherche à me débarrasser de ce sort épouvantable et aquoiboniste.
Je l’échange contre tous les bonbons de gélatine de porc et de sucres saturés qui sont dans mon placard.