vendredi 1 septembre 2017

Bilan de saison


Le bilan et des questions et à propos des galeristes.

Ma saison 2017 s'est terminée hier.
Je vais maintenant passer à l'opération déménagement-emménagement et changement de vie.
J'avais décidé fin 2016 d'avoir une année allégée pour bien récupérer de mes problèmes de santé, cela n'a pas été une saison allégée en fatigue bien qu'allégée en salons et expos.
Aujourd'hui je fais le bilan et continue ma réflexion récurrente sur les salons d'aquarelle.
Il est délicat de prendre la parole et surtout d'écrire ces mots car il n'est pas question pour moi de jeter l'opprobre sur les organisateurs en général. Il n'y a pas de "général", il n'y a que des individualités et des individus, que cela soit bien clair. (je préviens par cette phrase, la volée de bois vert ... que je me prendrai inévitablement.)
Il y a un an, le bilan que je constatais par rapport à mon activité d'aquarelliste me semblait catastrophique (toute proportion gardée ...) et surtout décourageant et j'avais décidé de me tourner vers l'acrylique. Ce médium, ce nouveau support m'a permis de travailler de plus grands formats, d'aller plus loin dans mes histoires de femmes indiennes. Je pensais alors que je n'utiliserai plus l'aquarelle puisque mon Inde en Face à l'aquarelle ne rencontrait pas son public dans les salons dédiés à l'aquarelle. Les gens qui aimaient mon travail à l'aquarelle me rencontraient en dehors de ces salons et m'achetaient en direct. Pour parvenir à réaliser un petit chiffre d'affaire sur les salons, je sentais bien qu'il fallait que je sois présente et que je me bagarre sinon rien ne se passait. Et c'était épuisant car il fallait aussi essuyer les remarques sur mon travail d'aquarelliste qui ne correspond pas à celui que les visiteurs de ces salons souhaitent voir. Être une sorte d'ovni ... comme me l'a fait remarquer un journaliste de magazines d'art (il va se reconnaitre).
Lorsque nous en parlions entre artistes, c'était toujours pour entendre que la crise était là, que c'était mieux avant, que les gens n'achetaient plus ... Des tas d'arguments qui ne me persuadaient pas. J'étais certaine que c'était un jugement réducteur et faux.
La fatigue et aussi le découragement m'ont donc amenée à réduire ma participation aux salons d'aquarelle, à être plus sélective en même temps que je peignais à l'acrylique dans mon atelier, revenant néanmoins régulièrement vers l'aquarelle mais du coup, en me sentant beaucoup plus libre de peindre ce que je voulais et comme je le voulais. J'y ai acquis de l'audace ... Et c'est le coté positif de mon coup de déprime.
Et le bilan de cette saison ?
Et bien en Suède, encadrée par un couple d'organisateurs rompus au business et anciens galeristes de Stockholm, j'ai vendu six grandes aquarelles en cinq jours d'une exposition qui a dû être visitée par une trentaine de personnes. Je sais que cela n'a pu se faire que parce qu'ils étaient professionnels et savaient qu'il fallait se montrer garants de mon travail face aux acheteurs potentiels, qu'il fallait leur dire qu'ils aimaient mon travail et qu'ils le garantissaient. Ils ont fait leur travail et cela a fonctionné.
Les deux mois d'exposition (juillet et août) à La Chaise Dieu m'ont permis de vendre trente trois peintures, 21 aquarelles et 12 acryliques.
À la demande de la galeriste, j'avais exposé des aquarelles alors que mon intention première était de ne proposer que des acryliques.
Aujourd'hui je suis bien obligée de constater que mes aquarelles ont emporté autant de succès que les acryliques ...
Serait-ce que les unes valorisent les autres, leur donnent de la force, me crédibilisent auprès du public ?
Je me pose une foule de questions et entre autres, pourquoi est ce que je vends aussi mal mes aquarelles dans les salons dédiés à ce médium alors que lorsque je les expose dans une galerie à un troisième niveau auquel on accède par un petit escalier de pierre, j'en vends 21 en deux mois ????
J'ai des embryons de réponses depuis le temps que je tourne ces questions dans ma tête.
Le public qui vient dans les salons d'aquarelle n'est pas un public qui vient acheter, c'est un public qui vient regarder (se régaler ... ) et en plus moi l'ovni, je ne correspond pas aux standards qu'ils recherchent et je dois m'accrocher dans une forme de résistance pour tenir le coup, ce qui moralement et physiquement aussi est fatigant et décourageant.
Ces salons sont néanmoins indispensables puisqu'ils nous permettent de rester présents pour ce public qui demande à nous voir. Je ne les bouderai donc pas, mais sans doute faut-il revoir le mode de participation, le rythme ... et ne pas tout miser sur cette activité.
Ce bilan m'a permis de me rassurer sur mon activité d'aquarelliste alors que j'étais prête à jeter mon matériel et à ne faire plus que de l'acrylique.
Tous ces gens qui m'ont acheté des aquarelles cet été ne se doutent surement pas de ce qu'ils sont venus me dire et que grâce à eux je vais continuer à peindre à l'aquarelle et à y croire car j'aime l'aquarelle passionnément.
Ce bilan m'a confirmé aussi ce que je dis depuis très longtemps, c'est que ce n'est pas mon métier de vendre et que lorsque des galeristes savent vendre mon travail, puisque c'est leur métier à la fois par les garanties qu'ils apportent et par la connaissance de leur réseau, je trouve tout à fait normal de les rémunérer en leur versant une commission qui peut aller jusqu'à 50% Cela ne me pose aucun problème.
Je précise à cette occasion que je n'augmente pas le prix de vente de mes oeuvres lorsque je commissionne un intermédiaire. Le prix reste le même pour l'acheteur, c'est moi qui paie la commission et cela me convient parfaitement. C'est en augmentant le prix de vente de l'oeuvre en galerie que nous tuons la profession ...
Cette profession de galeriste ou d'intermédiaire ou d'agent devrait être mieux reconnue et surtout acceptée par les artistes ... Là aussi c'est une discussion que nous avons souvent et je sais que je suis assez seule à les défendre. Je me sens capable de peindre mais je ne suis pas une commerciale, je n'ai pas de réseau d'acheteurs et je n'ai pas de lieu d'exposition, j'ai besoin d'eux et je les paie pour leurs services.
#galerie #galeriste #expositiondart #aquarelle


dimanche 7 mai 2017

Et vous trouvez ça drôle ?




Il est assis en face de moi et je ne l’ai pas reconnu.
Quand il est entré dans la salle de conciliation accompagné des trois médecins conciliateurs, j’ai demandé qui il était et il m’a regardé éberlué en me disant :
« Mais je suis le Dr D. Quand même … Moi je vous reconnais ».
Oui, lui il me reconnaît mais moi je ne le reconnais pas, je ne l’ai vu qu’une seule fois il y a plus d’un an et il fait partie de ces gens dont on se dépêche d’oublier la tête qu’ils ont. Il est super vexé le Dr D. et il le laisse bien voir. Je marque le premier point sans aucun calcul, il sait au moins qu’il n’a pas hanté mes nuits, alors que là, je commence à me dire que lui, il a pensé à moi.
Et je raconte encore une fois ce rendez-vous du 17 novembre 2015 où il m’a expliqué mon anatomie en me parlant de « la caravane du tronc du cou ». Il me faut répéter une nouvelle fois cette contrepèterie infâme, ces mots sur lesquels je suis obligée de me concentrer car la première difficulté est que j’ai toujours eu du mal avec les contrepèteries, je les comprends rarement, et la deuxième difficulté est que du fait que je décrypte mal les contrepèteries, je suis obligée de les penser décryptées pour ensuite les énoncer dans l’ordre des mots dictés par ladite contrepèterie. Cela produit un galimatias incroyable dans ma tête, un affolement, une peur de prononcer le mot obscène. Je parviens malgré cette trouille à prononcer la contrepèterie sans trop hésiter et vérifie d’un coup d’œil vers les médecins conciliateurs qu’ils ont bien compris eux aussi. Ils ont l’air d’en avoir saisi le sens. Je leur précise que le Dr D. m’avait d’ailleurs demandé si j’avais bien compris la contrepèterie prononcée et j’en profite pour me tourner vers lui et lui poser la question que j’ai dans la tête : 
« Que m’auriez-vous dit si je vous avais répondu non ? Vous me l’auriez expliquée ? Et comment l’auriez-vous expliquée ? ». Il baisse la tête sans répondre en tournant les pages des feuilles étalées devant lui.
Je termine mon récit et il prend la parole à son tour en s’agitant comme un asticot. Il a changé sa défense et ne nie plus avoir prononcé cette contrepèterie que d’ailleurs il nomme contrepet. Sur le coup il me perd car un médecin qui parle de pet ça me fait partir sur un autre terrain et j’ai envie de rire. Malheureusement je reviens vite à son discours au moment où justement il explique que je n’ai aucun humour. Ceux qui me connaissent apprécieront. Il ne prétend plus comme dans son courrier de réponse à mon signalement que je suis une menteuse, maintenant il dit que Mme P. (c’est ainsi qu’il me nomme dans son courrier) n’a aucun humour et fait bien des histoires. Enfin, je ne dis tout de même pas l’exacte vérité puisqu’à ses dires, il n’a jamais parlé de « caravane » mais aurait dit que « la femme a le tronc près du cou ». Je ne sais pas si cela est vraiment mieux et si cela change quoique ce soit à sa vulgarité, les médecins témoins autour de la table ne semblent pas voir la différence et continuent à lui dire qu’on ne peut pas dire cela à une patiente.  Il appuie ses propos sur mon manque d’humour en expliquant que cette phrase quasiment philosophique à l’entendre, était prononcée par l’un de ses enseignants, un grand médecin urologue et qu’il l’a faite sienne comme une sorte de maxime en souvenir de son maître. Il cherche à gagner l’approbation des autres médecins mais ça ne marche pas. Ils le réprimandent et lui répètent une nouvelle fois que non, on ne peut pas dire cela à une patiente.
Il leur redit que tout cela n’était pas agressif mais simplement amical. Je précise au Dr D. que nous ne sommes pas des amis, que je le voyais pour la première fois alors que j’étais en souffrance et qu’avant de devenir amie avec quelqu’un, il me fallait un peu plus de temps, d’autres circonstances et un environnement différent.
Il recommence à plaider le fait que j’exagère de faire toute une histoire pour cela et que cela prouve bien que je suis quelqu’un de fermé et sans humour. Il raconte que oui, il fait cette contrepèterie tout le temps et que jamais personne ne l’a attaqué là-dessus. C’est bien la première fois qu’une plainte est déposée. Je lui fais remarquer que c’est sans doute que personne n’a eu le courage de se plaindre car effectivement ce n’est pas une démarche simple mais que cette absence de réactions ne signifie pas que ses patientes étaient d’accord avec sa vulgarité.  Et comme nous sommes dans la semaine avant le deuxième tour de l’élection présidentielle, il bredouille que quand Madame Le Pen sera élue, ça se passera plus comme ça, des patients qui se plaignent pour rien … Je ne comprends pas ce qu’il dit à ce moment-là et c’est sans doute mieux car cela m’a permis de ne rien répliquer. Il repart acculé dans sa défense maladroite en prenant les conciliateurs à témoin : 
« La lettre de Madame Piaser, je l’ai faite lire à tout le service, même les secrétaires étaient écroulées de rire ». 
C'est là qu'il m’a fallu de la force pour rester assise et ne rien dire, le laisser me mépriser jusqu’au bout, le laisser s’épuiser à baver sa peur.
Il ne savait rien expliquer, simplement me dire que son avocat était prêt à intervenir et le courrier pour son assureur prêt à être posté en agitant des feuillets sous mon nez.
Je n’avais rien devant moi, juste le bois nu de la table. J’avais parlé sans notes et sans hésitation alors que lui lisait en gigotant un texte qu’il avait préparé et que sans doute on l'avait bien aidé à préparer.
Alors qu’il avait terminé le rien qu’il avait à dire et surtout sans aucune excuse, il reprend la parole pour reparler du contrepet (j’ai appris depuis que l’on nommait ainsi l’art de la contrepèterie, je me cultive …), et expliquer à la petite assemblée que nous étions qu’il venait d’écrire un livre sur les contrepèteries et que déjà Ombres Blanches, la (dernière) grande librairie de Toulouse l’avait contacté pour organiser une séance de signatures.
Tout d’un coup, totalement décomplexé le voilà qui termine la séance de conciliation en nous vendant son livre.
Nous étions chez Laurent Ruquier, fin d’interview de l’invité, placement de produit.

Clap de fin.

vendredi 28 avril 2017

Bientôt on se re-aimera




Dans quelques jours on se re-aimera.
Je pense que ce sera le lundi 8 mai quand le dimanche 7 mai sera passé.
Tout ne sera pas fini mais notre méfiance de l’autre en face, de celui qui est à côté, n’aura plus de mise puisque les résultats seront tombés et que je m’efforce de croire que les Français ne sont pas suffisamment crétins pour nous avoir embarqués dans l’absurde folie du FN.
Il y a encore dix jours à faire passer, dix longues journées à se supporter déjà soi-même avant de supporter les autres. Dix jours que je vais faire passer sans supporter aucun candidat avec juste la conviction qu’il ne faut pas laisser l’extrême droite fasciste prendre le pouvoir en France et aller voter pour le candidat qui est en face et qui n’est pas un fasciste.
Il ne faut pas se tromper de combat et mélanger les dates.
Le 7 mai on vote contre le FN en mettant un bulletin Emmanuel Macron.
Après on verra et je préfère aller manifester contre Macron que contre Le Pen.

Je parle et écris à un mur d’angoisse qui s’est dressé face à moi.
Mon choix du premier tour était dans la même détermination et je croyais que ce dimanche 23 avril marquerait le terme du plus difficile et que ces deux semaines à venir seraient des moments d’unité.
Ce lundi, lendemain du premier tour de la présidentielle, je n’ai pas mis bien longtemps à réaliser que la déferlante était sur nous et que je n’avais plus la peau assez dure pour résister.
Facebook s’est soudain mis en colère, les profils débordaient de cris hystériques et haineux et ça m’a fait peur. Je me suis retrouvée découragée  à pleurer devant l’écran et je me suis dit que quand on avait mal à ce point, il fallait couper la transmission du mal. On ne soigne pas, mais provisoirement on débranche pour éviter de souffrir. Alors j’ai débranché ma douleur.
Je suis allée regarder la procédure pour supprimer son compte et j’ai vu que cette suppression pouvait être provisoire. Alors j’ai supprimé mon compte.
J’ai pensé aux amis que j’aime vraiment et que je retrouve presque quotidiennement, ça crée des liens quand même … J’ai hésité car je sais que ce silence que je m’impose est dans les deux sens. Mon silence sera aussi leur silence, c’est le prix à payer.
Mais j’ai supprimé mon compte malgré tout.
Depuis lundi, je m’abrutis à peindre. J’ai cette immense chance que mes mains savent faire des choses qui abrutissent mon cerveau, je peux aller chercher très loin pour abrutir mes neurones.
Je veux simplement m’abrutir pour ne pas entendre les abrutis.
Je deviens désagréable et agressive. Alors je peins pour tuer mon incompréhension.

Je pense depuis ces dernières semaines à un homme qui est vraisemblablement selon mes calculs, mort aujourd’hui ou alors il  est très très vieux !
Cet homme, c’est l’instituteur que j’ai eu en CM2. On était en 1965 et on disait aussi  la douzième il me semble. Je me souviens de son nom, je crois qu’il s’appelait Monsieur Mazard. Tout cela est flou mais par contre ce qu’il nous a raconté cet après midi là est resté gravé, tatoué dans ma mémoire de petite fille et de femme maintenant
Un après midi, il nous a dit qu’il allait nous parler de ce qui était arrivé aux juifs pendant la guerre et il s’est mis à parler, à raconter, à tout nous raconter.
Je me souviens que nous étions tous silencieux. On ne posait pas de questions, il n’y avait que lui qui parlait.
Nous étions une classe de garçons et de filles entre dix et douze ans et les horreurs dont il nous parlait ne dataient que d’un peu plus de vingt ans. Chaque fois que je repense à cet après midi et au récit de notre instituteur, je me dis que ça ne faisait pas longtemps que l’horreur de la déportation avait eu lieu. Sans doute que notre instituteur l’avait vécue comme témoin direct. Nous ne pouvions pas le réaliser dans notre courte histoire d’enfant, mais ce que nous comprenions tous, c’est qu’il nous parlait comme à des adultes, il ne prenait  plus de précautions pour décrire ce qui bouffait sa vie.
Je n’avais que dix ans mais je réalisais bien qu’en nous prenant ainsi à témoins et en nous disant : - « vous devez savoir pour que cela ne se reproduise jamais » qu’il devait un peu enfreindre les limites de ce qu’un instituteur a le droit de raconter à des enfants de dix ans.
Je me souviens que les parents d’élèves avaient dû être informés de sa démarche et que sans doute on l’avait jugée un peu trop directe pour des jeunes enfants. Mes parents avaient dit qu’il devait être communiste. Je ne savais pas trop ce que pouvait signifier ce mot puisque je n’avais fréquenté que les écoles de curés et de bonnes sœurs et que mon année de douzième marquait mon entrée dans l’école publique de la république. Sans doute un manque de financement avait forcé mes parents à se résoudre à devoir envoyer leur fille frayer avec le peuple à l'école communale.
C’est ainsi que j’ai eu cette chance d’avoir cet instituteur (peut-être communiste) qui m’aura raconté la shoah pendant un après midi.
La shoah, même juste racontée, ça laisse des traces à dix ans.
Ces traces sont là, cinquante ans plus tard, toujours aussi cinglantes et traumatisantes. C’est aussi pour cela que je pense qu’il ne faut pas toujours protéger les enfants des récits que l’on pense traumatisants, c’est parce que mon instituteur ne nous a pas ménagés que depuis mes dix ans je me souviens de la shoah et qu'à dix ans je savais ce que le mot fasciste voulait dire.
Trente ans plus tard, mon fils ainé m'a mis "Si c'est un homme" de Primo Levi entre les mains. J'ai compris une deuxième fois.
Depuis ces dernières semaines et surtout depuis dimanche je pense très fort à Monsieur Mazard et ses horribles récits de wagons, de familles séparées, de chambres à gaz… De tous les détails dont il ne nous faisait pas grâce comme pour lui-même se libérer d’un poids.


Aujourd’hui la menace est revenue, sur la photo elle pose la cuisse aguichante et drague les insoumis.

Mes cauchemars se sont déplacés et mes nuits sont peuplés par des ministères imaginaires dans  lesquels Menard serait à l’Intérieur, Collard à la Justice …
Dimanche 7 mai, j’irai voter Emmanuel Macron en pensant très fort à Monsieur Mazard mon instituteur (sans doute communiste), en espérant qu’il y a eu d’autres Monsieur Mazard pour venir raconter à ses petits élèves qu’il suffit de pas grand-chose pour que le monde s’emballe complètement quand il commence déjà à dérailler sérieusement …
Monsieur Mazard, si vous saviez … Monsieur Mazard, dites-leur qu’il faut qu’on se re-aime.